Critique – Le héros discret – Mario Vargas Llosa
Deux histoire parallèles vont se croiser. La première campe Felicito Yanaqué, patron d’une entreprise de transports de Piura, petite ville du Pérou. Flanqué d’une femme qu’il n’aime pas et de deux fils qui lui sont étrangers, l’homme est victime de tentatives d’intimidations mafieuses auxquelles il refuse de céder.
Pour s’évader de cette vie qu’il déteste, il se réfugie dans les bras de la belle Mabel et dans le souvenir de son père adoré. Tout en écoutant les prédictions de son amie voyante.
Au bord du Pacifique, à Lima, la capitale, Ismael, riche dirigeant d’une compagnie d’assurances est harcelé par ses jumeaux qui convoitent l’héritage. Il répond à leurs menaces en épousant sa gouvernante. Pour l’aider à déjouer les mauvais tours du duo diabolique, il s’appuie sur son meilleur ami don Rigoberto. Cet esthète amoureux de la culture européenne est lui aussi contrarié par le comportement de son fils qui entretient des conversations avec un fantôme…
Rythmé par des dialogues enlevés, ce récit tragi-comique révélateur de ce que la nature humaine est capable d’accomplir ou de défaire campe des héros malgré eux et livre un portrait fort d’un pays gangrené par la corruption et défiguré par la misère. Mario Vargas Llosa, grand conteur, mérite bien son prix Nobel.
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