Critique – Les monstres – Lauren Beukes
Mettre en scène un serial killer qui se prend pour un artiste et qui veut à tout prix faire connaître ses « oeuvres » au plus grand nombre, voilà une approche originale du monde du crime.
Alors que la chasse à « l’assassin- esthète » se poursuit, on voit se déployer des personnages forts : Gabriella, l’inspectrice en charge de l’enquête, une perfectionniste qui se fait dévorer par son métier ; Layla, sa fille, une ado en pleine crise mais qui aime tout de même sa maman. Elle l’aime tellement qu’elle ne va pas hésiter à l’aider dans ses investigations au péril de sa vie. Il y a aussi Jonno, caricature de ce que nos sociétés de l’information ou plutôt du buzz produisent de pire en matière d’immédiateté et de manque de recul. Et il y a bien sûr le meurtrier, Clayton, un mégalomane qui ne parvient pas à maîtriser ses pulsions de folie.
Avec un ton moderne qui fait la part belle des nouvelles technologies, la Sud-Africaine Lauren Beukes a écrit un thriller atypique qu’il est difficile de lâcher. Il reste que la scène finale, aux accents fantastiques, m’a un peu désarçonnée. Elle serait néanmoins digne d’une adaptation au cinéma.
EXTRAIT
– « C’est exactement pour ça que les flics finissent par coucher les uns avec les autres. Qui a le temps de rencontrer d’autres personnes ? » (p. 165).
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