Critique – Traverser Tchernobyl – Galia Ackerman – Premier Parallèle
Troisième livre de la traductrice de Svetlana Alexievitch, Prix Nobel de littérature en 2015, sur la catastrophe nucléaire, « Traverser Tchernobyl » revient sur les terres ukrainiennes martyrisées par le plus important désastre écologique que l’humanité ait connu.
Si elle s’attache à décrire les conséquences terribles de l’explosion sur la santé des habitants, elle a eu à cœur de faire parler ceux qui en ont été les spectateurs involontaires. Paradoxalement, il en ressort que les riverains de la zone ont été moins perturbés par le désastre que par l’évacuation forcée. Certaines personnes sont même revenues sur place pour y retrouver leurs racines. On les appelle les samossioly.
« Vous comprenez, Galia, l’Ukraine a besoin de cette beauté, pas moins que d’air pur » confie l’un d’entre eux. Aussi puissante que soit cette phrase, il n’en reste pas moins qu’en Ukraine, en Biélorussie et en Russie, 8 millions de personnes vivent dans un environnement contaminé.
Mêlant enquête journalistique et témoignages, Galia Ackerman fait preuve dans « Traverser Tchernobyl » d’un souci de vérité historique et d’une grande humanité.
EXTRAITS
Pourquoi choisit-on de vivre ou de travailler dans un lieu habité par un ennemi invisible ? Quelles histoires, quelles vies la catastrophe a-t-elle ensevelies ? Comment en transmettre la mémoire ?
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