Critique – Le pas suspendu de la révolte – Mathieu Belezi – Flammarion
Quelle famille ! Pourrait-on s’exclamer après avoir refermé le dernier livre de Mathieu Belezi, près de 600 pages qui ne laissent pas le lecteur souffler.
Tout se cristallise autour de l’anniversaire de Lucie, la fille de Théo et de Clara.
Théo a quitté le domicile conjugal. Il n’a plus de désir, est au bout du rouleau. Il entend des voix, ses yeux se voilent d’un rideau noir qui le déconnecte de la réalité. Il a toujours été terrorisé par les femmes : sa mère castratrice et raciste, sa première épouse autoritaire et la seconde qui prend le relais.
Premier narrateur de ce roman choral, il passe la parole à Laure, sa belle-sœur, la seule qui semble le comprendre.
Suivent Maurice, un centenaire au cynisme réjouissant et graveleux qui souligne combien la vieillesse est terrible, Nico, le flic, Clara et Romain, le fils de Laure.
Autant de personnages qui mentent, s’agressent, se tyrannisent ; autant d’individus incapables de résilience et d’empathie ; autant de femmes et d’hommes qui résument toutes les dimensions de la condition humaine dans ce qu’elle a de plus sinistre et de plus vide.
Pendant ce temps, un tueur en série rôde…
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