Critique – Un patron modèle – Seth Greenland
Mari attentionné et bon père de famille, Marcus, ancien étudiant en philosophie un brin naïf, dirige une usine de fabrication de jouets que son patron décide de délocaliser en Chine. Mais notre « héros » refuse de s’exiler dans l’Empire du Milieu. Au chômage, Marcus se morfond. Mais, heureuse surprise, son malfrat de frère décède d’une crise cardiaque, lui léguant une blanchisserie qui se révèle être une façade pour cacher un travail lucratif : celui du proxénétisme. Entraînant sa femme et sa belle-mère, qui carbure au cannabis, Marcus applique à son nouveau job ses principes moraux, offrant aux filles qui travaillent pour lui un plan d’épargne retraite ainsi qu’une assurance maladie…
Malgré la parfaite illégalité de son activité, on se plait à trouver presque légitime les nouvelles occupations de la petite famille. Ne veut-elle pas offrir une « bar mitsva » digne de ce nom au fils unique ?
Mine de rien, « Un patron modèle », sous des dehors loufoques, dénonce avec humour le libéralisme cynique et hypocrite de la société américaine.
Un livre amusant qui se lit d’une traite.
Extrait :
« N’est-ce pas pour cela que l’on fait des guerres ? Pour préserver l’économie de marché ? Pour McDonald’s ? Pour Coca ? Quelle est la différence entre Coca et le cul, d’ailleurs ? Au moins, le cul, ça ne vous pourrit pas les dents. »
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