Critique – L’empathie – Antoine Renand – Robert Laffont
« Vous ne dormirez plus jamais la fenêtre ouverte » nous annonce l’éditeur, histoire s’appâter le lecteur amateur de frissons.
Dans « L’empathie », Antoine Renand campe un personnage mille fois rencontré dans le sous-genre (et ce n’est pas péjoratif) du polar qu’est le thriller : celui du serial killer.
Stephen King, James Lee Burke, Robert Pobi, Antonin Varenne (dans une veine plus historique), Joyce Maynard, R. J. Ellory, Lauren Beukes, Bernard Minier, Paul Cleave, Shane Stevens… pour ne citer que quelques-uns des maîtres du genre, se sont plus à mettre en scène des psychopathes tous plus effrayants les uns que les autres.
Pour son premier roman, l’auteur a choisi un tueur en série escaladeur qui pénètre chez ses victimes en passant par la fenêtre.
Comme tout bon tortionnaire de ce style, Alpha, son nom de guerre emprunté à la mythologie du mâle dominant, aime faire souffrir et humilier ses proies. Rien de tel que des coups et un bon petit viol de préférence sous le regard terrorisé du compagnon de la suppliciée.
Au fur et à mesure, le sadique affine et diversifie ses crimes, ravi d’être sous le feu des médias qui l’affuble du sobriquet « le lézard ». Anthony Rauch et Marion Mesny, flics au sein de la bien-nommée brigade du viol, chacun avec ses propres fêlures, vont traquer le criminel.
Je ne dirai rien sur les lourds secrets remontant à l’enfance que se trimbalent les principaux personnages mais ils sont costauds. Monsieur Antoine Renand ne fait pas dans la dentelle ! Il en rajoute même des tonnes dans les descriptions des sévices. L’ellipse, connais pas ! Et que de longueurs… L’ensemble est par conséquent un peu indigeste.
Le thriller n’est certes pas le genre rêvé pour se prêter à un exercice de style mais il y a tout de même des limites !
EXTRAIT
– 25% des garçons violés pendant leur enfance devenaient à leur tour des agresseurs sexuels.
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