Critique – Les inéquitables – Philippe Djian – Gallimard
On lit Philippe Djian comme on regarde une série noire. Avec addiction même si les ressorts sont toujours un peu les mêmes.
Son dernier opus m’a fait penser à « Doggy Bag » où les rapports d’amour-haine dominent au sein d’une même famille composée de Diana qui, un an plus tôt, a perdu son mari Patrick sauvagement assassiné. Suicidaire, elle est surveillée par son beau-frère Marc, un modèle d’abnégation et de dévouement de vingt ans son cadet, qui a du mal à cacher son attirance pour la cinquantenaire encore fort belle. Il y aussi Joël, le frère de Diane avec lequel elle ne s’entend pas. Il est marié à Brigitte. Autre personnage masculin central : Serge, le fils du maire, qui en pince pour la veuve.
Pour pimenter un scénario presque « boulevardier » et un peu convenu, Djian, comme a son habitude, introduit une petite dose de drogue et d’alcool et un soupçon de sexe.
Syliste du genre concis et elliptique, adepte des dérapages, des ambiances glauques, ambiguës et mortifères, Djian déclare son amour aux femmes, surtout à celles qui sont marquées dans leur chair.
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