Critique – La cité perdue de Z – David Grann – Robert Laffont
De David Grann, je connais l’excellent « Un crime parfait », le réussi « Caméléon » et « Trial by fire » que j’ai un peu moins apprécié. Délaissant le docu polar sociétal, le journaliste d’investigation, dont la démarche fait penser au Truman Capote de « De sang froid », est parti sur les traces du « dernier des grands explorateurs victoriens ».
Percy Harrison Fawcett est au départ un néophyte. Militaire de carrière, il se passionne rapidement, comme tout bon Britannique qui se respecte à cet époque, pour les contrées éloignées. Un lieu mythique et jamais découvert par ses prédécesseurs le fascine : la cité de Z, sorte d’Eldorado qui se situerait en plein cœur de l’Amazonie. Après plusieurs tentatives infructueuses, il entraîne son fils aîné et l’ami de ce dernier pour un ultime voyage dont les trois hommes ne reviendront jamais. Nous sommes alors en 1925.
Qu’est ce qui a poussé David Grann à mener l’enquête et, surtout, à refaire le périple de Fawcett, cet homme si obsédé par son objectif qu’il semble parfois frôler la folie ? Le goût du travail bien fait et aussi l’envie de renouer avec l’enfant qu’il fut, « attiré par les récits d’aventures ». Le résultat est captivant et très bien documenté sur la vogue de ces équipées qui soulignent l’appétit pour les découvertes mais aussi le poids des préjugés.
Fawcett est bien un homme de son temps. Même s’il est respectueux des Indiens, il les considère comme de « joyeux enfants ». L’idée que l’homme blanc est supérieur est bien ancré dans son esprit.
En conclusion, on ne s’ennuie pas une seconde en compagnie de ses Indiana Jones.
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