Critique – Téléréalité – Aurélien Bellanger – Gallimard
Comment un jeune provincial provençal, sorte de Rastignac contemporain, va révolutionner un « huitième art » déjà en perte de vitesse en introduisant la téléréalité, c’est ce que nous raconte Aurélien Bellanger dans son dernier roman.
C’est sa passion pour le petit écran et les chiffres qui vont amener l’ambitieux Sébastien Bitereau, clone fictionnel de Stéphane Courbit, à monter un empire de production de contenus. Après avoir lu Debord qui annonce « la transformation (…) des images en drogues hallucinogènes » et avoir compris que c’est le public qui « réalise qu’il est le spectacle ».
Par ce glissement sémantique, les anonymes deviennent des célébrités.
Avec humour, ironie et pertinence, Aurélien Bellanger s’est emparé d’un phénomène de société où le voyeurisme triomphe et où la transparence est l’ultime étape vers le totalitarisme préfigurant la déferlante Internet et ses réseaux sociaux mortifères. Le média télévision a vécu.
L’auteur n’est pas en cause, et encore moins son écriture, mais le sujet dont il a fait le récit ne m’a pas intéressée.
EXTRAITS
- On ne peut pas être aimé autant, autant pour si peu.
- Moi je veux bien que la vie soit une téléréalité, si la victoire c’est la vie éternelle.
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