Critique – Swap – Antony Moore
Harvey, ado attardé de 35 ans, est un looser. Pendant plus de 20 ans, il a ressassé chaque jour un épisode qui a marqué son enfance : l’échange, contre un vulgaire bout de plastique, d’un « Superman numéro un », valant aujourd’hui une fortune. Désormais propriétaire d’un minable magasin de BD à Londres (c’est dire qu’il a cessé de grandir), il ne cesse de penser à ce Bleeder avec lequel il a troqué ce document si rare.
Bleeder, c’est ce garçon qui fut la tête de turc de ses « camarades » de classe. Vingt après, tout ce petit monde se retrouve pour fêter l’anniversaire de leur école. L’occasion pour Harvey de récupérer son bien ? Cette louable intention tourne au cauchemar et c’est là que cela devient drôle.
En campant ces personnages de paumés, Antony Moore, dont c’est le premier roman, est le digne héritier de ces écrivains représentatifs de l’humour anglais (Wodehouse, Lodge, Hornby, Sharpe…).
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