Critique – La plaisanterie – Milan Kundera

Critique – La plaisanterie – Milan Kundera


Après avoir avalé nombre de « nouveautés » pas toujours convaincantes, j’ai décidé de me (re)plonger dans quelques « classiques » de la littérature. Mon choix s’est porté sur « La plaisanterie » de l’écrivain tchèque Milan Kundera.  Dévoilant l’emprise du communisme sur les individus, il fut édité dans son pays en 1967 puis l’année suivante en France,

Il raconte les infortunes de Ludvik, marginalisé de toute vie sociale pour avoir osé faire une plaisanterie sur le marxisme. On suit le personnage avec empathie dans un premier temps, puis avec une certaine pitié tant son désir de vaine vengeance le pousse à l’autodestruction. Ce livre laisse entendre plusieurs voix : celle de Ludvik bien sûr mais aussi celles de ceux qui le connaissent et donnent leur point de vue sur sa déchéance.

« La plaisanterie » est un roman total : politique (même si l’auteur s’en est toujours défendu), philosophique mais sans visée moralisatrice et aussi d’amour.

Le style est précis, d’une grande richesse avec des accents parfois poétiques.

Plus de quarante ans après sa publication «La plaisanterie » n’a pas pris une ride. C’est l’apanage des grandes oeuvres.

Cette lecture m’a donné envie de relire l’ensemble de la production de Kundera : « Le livre du rire et de l’oubli », « Risibles amours », « La valse aux adieux », « L’insoutenable légèreté de l’être »…

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