Critique – 3096 jours – Natascha Kampusch
Après avoir entendu cette jeune femme très intelligente parler de sa captivité durant 8 ans dans une cave aménagée par le sinistre Wolfgang Priklopil, j’avais très envie de lire le témoignage de son expérience. Jusqu’à la page 187, j’avoue avoir été un peu déçue.
Revenant sur son enfance de petite fille boulotte entourée d’un père alcoolique et d’une mère peu affectueuse, Natascha Kampusch voit sa vie bouleversée par son kidnapping et son enfermement. Les brimades à la fois psychologiques et physiques et les privations, en particulier de nourriture, rythment son quotidien. On se doute bien que la vie n’a pas été rose pour elle. Plus intéressante en revanche est l’explication qu’elle donne sur ses relations avec le ravisseur. Elle avoue être enfin devenue une personne, elle qui fut souvent rejetée par ses camarades de classe.
Elle revient aussi sur le fameux syndrome de Stockholm qui, selon les journalistes très doués pour donner des interprétations de psychanalyse de bas étage, l’aurait touchée.
Enfin, de retour dans la vraie vie, elle constate que la société est aussi une prison et que, tous les jours, dans l’intimité des appartements, des violences que personne ne veut voir se pratiquent en toute indifférence.
Le bilan de cette lecture est donc mitigé : plutôt ennuyeuse quand elle évoque, avec force détails, son quotidien. Plus intéressante lorsqu’elle réfléchit à l’épreuve qu’elle a surmontée.
En tout cas, quelle force de caractère !
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