Critique – La révolution ? On s’rappelle – Bruno Gaccio
Avant de lire « La révolution ? On s’rappelle », je n’avais pas une haute opinion de Bruno Gaccio, sorte de bobo râleur et un brin misogyne, même si j’avoue que les Guignols, tout au moins au début, m’ont bien fait rire.
Qu’est-ce qui a décidé le co-fondateur de l’émission culte de Canal + à écrire ce livre coup de gueule et coup de poing ? Le déclic est né de la « rencontre » avec un SDF réclamant un euro à l’auteur. Celui-ci, pressé et de mauvaise humeur (il est souvent soupe au lait, le Bruno), refuse de lui faire l’aumône. Pourtant, le SDF le remercie et lui souhaite une bonne journée. Gaccio ne comprend pas pourquoi cet homme qui n’a rien, qui vit dans la misère, entouré de nantis, ne se révolte pas. Car, pour lui, nombreuses sont les raisons de se révolter contre une société qui nous abêtit. Et de dénoncer avec talent la publicité, la politique, la consommation effrénée, la manipulation des esprits, la tyrannie de nos démocraties…
Avec cynisme, humour et bon sens, pratiquant l’autodérision avec naturel, Gaccio nous apparaît aussi avec ses fragilités : sa vie affective qui se résume à des parties de jambes en l’air, la tendresse de ses relations avec sa mère, l’évocation du décès de la fille de son meilleur ami.
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