Critique – Fin de l’histoire – A. J. Finn – Presses de la Cité

Critique – Fin de l’histoire – A. J. Finn – Presses de la Cité


« Je serai mort dans trois mois. Venez écrire mon histoire ».

Voici la supplique que Sebastian Trapp, écrivain de polars à succès, adresse à Nicky Hunter, experte en littérature policière et sa grande admiratrice. Les deux entretiennent une relation épistolaire depuis de nombreuses années.

En pénétrant dans la majestueuse demeure, Nicky est saisie par l’ambiance vespérale qui y règne avec ses cachettes secrètes, ses chiens empaillés qui s’appellent tous Watson, ses portraits de famille et par ses habitants : Sebastian qui dégage, malgré la maladie qui le condamne, une énergie et un charisme étonnants ; Diana, la sublime femme du précédent ; Madeleine, la « vieille fille » solitaire et étrange.

À ce contexte inquiétant s’ajoutent le brouillard tenace si caractéristique de la métropole californienne qui rappelle celui des landes écossaises du « Chien des Baskerville » et la présence fantomatique de la première épouse de Sebastian et de Cole, leur fils, disparus vingt ans plus tôt et dont certains pensent que l’écrivain est responsable.

Pour achever le tableau, le récit s’ouvre sur la description d’un cadavre de femme flottant dans le bassin de la propriété quelques jours après l’arrivée de Nicky.

Roman à l’atmosphère étrange, voire fantastique, et au suspense habilement entretenu, « Fin de l’histoire » est un thriller qui détonne parmi la production actuelle souvent indigente.

L’intrigue est en effet plutôt élaborée et les dialogues, soignés, mettent en scène des échanges entre Sebastian et Nicky truffés de références à la littérature policière qui ne pourront que séduire les amateurs d’Agatha Christie et de Conan Doyle.

Et la chute surprenante en étonnera plus d’un !

Je remercie Babelio et Les Presses de la Cité pour cette lecture.

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