Critique – L’arbre aux haricots – Barbara Kingsolver – Rivages
Barbara Kingsolver est vraiment une formidable conteuse dont la marque de fabrique est de s’emparer de personnages ordinaires qui, parce qu’ils ont fait des choix, sont confrontés au meilleur comme au pire.
Cette fois-ci, elle met en scène Taylor Greer, une jeune femme prête à tout pour quitter le Kentucky et rejoindre l’ouest du pays. Un périple de milliers de kilomètres dans une Coccinelle antédiluvienne qui s’arrête net à Tucson, métropole située en plein désert.
C’est en effet sur le parking d’un bar pouilleux qu’elle hérite d’un drôle de cadeau.
Sur l’insistance d’une femme, elle accepte de prendre un balluchon d’où dépasse une minuscule tête. C’est celle d’un bébé dont la généreuse donatrice est la sœur de la mère décédée. De cette enfant abandonnée, elle va s’éprendre car la petite Indienne est bigrement attachante. Elle s’accroche littéralement à celle qui deviendra sa mère adoptive qui mettra tout en œuvre pour lui faire oublier les premiers mois d’une existence vécus dans la violence.
Quitte à chambouler tous ses projets d’avenir.
Cet apparent sacrifice sera une bénédiction pour celle qui aura le bonheur de voir Turtle grandir sous le regard de celles et ceux qui deviendront des amis fidèles et capables de s’extraire de leur quotidien banal pour que justice soit faite.
Voilà le résumé d’une histoire simple d’amour et d’amitié joliment racontée par Barbara Kingsolver qui poursuivra les aventures de Taylor et de sa fille dans « Les cochons au paradis ».
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