Critique – L’attente de l’aube – William Boyd
Après le très bon « Orages ordinaires » (2010) qui utilisait les codes du roman policier, William Boyd renoue avec le genre livre d’espionnage de « La vie aux aguets » (2007) mais le résultat n’est pas à la hauteur de mes espérances.
Nous sommes à Vienne à la veille du déclenchement de la Première Guerre mondiale. Lysander Rief, acteur anglais de 27 ans, vient soigner son anorgasmie (il est incapable d’atteindre l’orgasme et, par voix de conséquence, d’éjaculer) dans la capitale de la psychanalyse. En quelques séances avec le Dr Bensimon et, surtout grâce à sa rencontre avec une certaine Hettie Bull, une sculptrice un brin hystérique, il est miraculeusement guéri (on y croit pas une seconde !). Rongé par la culpabilité, notre jeune homme rompt ses fiançailles avec Blanche, sa dulcinée britannique.
Mais l’Autriche , ce pays à la morale étroite mais où la vie culturelle fourmille d’audace et d’innovation et où coule « le fleuve du sexe » comme le souligne un Slovaque amateur de prostituées, se renferme comme un piège sur notre héros malgré lui.
Il réussit à rejoindre Londres où il est enrôlé comme espion…
J’arrête là le résumé de ce roman qui se lit sans déplaisir mais auquel on a du mal à adhérer. Peut-être les personnages manquent-ils d’épaisseur ? Et l’humour, très présent dans « Un Anglais sous les Tropiques » ou « Comme neige au soleil » est absent du dernier opus du plus français des écrivains anglais.
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