Critique – Le triomphe du singe-araignée – Joyce Carol Oates
La littérature est faite pour s’évader, se faire plaisir, apprendre, développer son imaginaire… mais aussi pour déranger. Avec « Le triomphe du singe-araignée », court roman publié en 1976 aux États-Unis, Joyce Carol Oates ne ménage pas son lecteur. Éprouvant, tel est l’adjectif qui vient à l’esprit en refermant le livre.
En nous plaçant dans la tête d’un tueur en série, l’auteur américain livre un récit aussi chaotique que le cerveau de Bobbie Gotteson.
Cet homme qui plaît aux femmes, malgré son physique peu avantageux, voue une aversion pour le sexe dit faible. Cette haine est telle qu’il n’hésite pas à les découper à la machette. On peut trouver des circonstances atténuantes à ce personnage peu sympathique : à sa naissance, il a été abandonné par sa mère dans une consigne, ses camarades se sont moqués de lui quand il a pissé dans sa culotte, il est sans cesse traité de tous les noms (« taré », « macaque »…), sa carrière de musicien tombe à l’eau…
Même si l’écriture d’Oates est toujours aussi précise, j’ai moyennement aimé ce texte dont l’incohérence était parfois un supplice.
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