Joyce Carol Oates est un auteur extrêmement prolifique. Depuis 1964, elle a publié pas moins de 70 titres. Sans compter quelques policiers édités sous pseudonymes.

Alors, forcément, tous ne sont pas réussis. Et c’est un peu le cas de « Man crazy », le premier roman de cet écrivain qui m’a un peu déçue.

Ingrid est la fille d’un pilote marqué par les horreurs de la guerre du Vietnam. Probablement impliqué dans le meurtre d’un homme, ce père adoré disparaît, laissant la petite fille seule avec sa mère, une femme qui, depuis le départ de son mari tant aimé, collectionne les amants et écluse pas mal de bouteilles de whisky.

Un « modèle » de vie qu’elle transmet à sa fille, toujours en manque d’amour. Sexe et drogue, c’est le cocktail dont se nourrit Ingrid. Jusqu’au jour où, embrigadée dans une secte, elle fait tout pour s’en sortir.

Bien construit, comme tous les romans d’Oates, « Crazy man » est un livre sur la rédemption auquel je n’ai pas adhéré. Je l’ai trouvé un peu simple, limite « gnangnan ». Mais peut-être séduira-t-il des lecteurs plus jeunes. A l’instar de « Sexy » publié chez Gallimard dans la collection « Scripto ».