Critique – Otis Lee Crenshaw contre la société – Rich Hall
Rich Hall est un showman célèbre pour ses spectacles humoristiques où il met en scène un certain Otis Lee Crenshaw. Il en a fait le héros de son premier roman.
Si on divisait l’humanité en deux genres, les gagnants et les losers, Otis ferait sans aucun doute partie de la seconde catégorie. Vivotant de vols ou au crochet de ses femmes qui se prénomment toutes Brenda, il promène son vague à l’âme sur les routes du Tennessee, un Etat du sud des Etats-Unis. Cet alcoolique dont la vie est ponctuée de courts séjours en prison a un gros défaut : il vénère la musique country et pousse la chansonnette jusqu’à se produire sur des scènes de bars minables, vociférant des paroles d’une rare débilité. Pourtant, cet Américain plus que moyen est doté d’un solide bons sens et d’une certaine philosophie de la vie qui ne manque pas de lucidité. Et on s’amuse beaucoup à suivre Otis dans ses réflexions et ses aventures.
Extrait (p. 105) : « Et je m’étonnais que nous autres, les hommes, puissions être aussi attirés par ce qui est essentiellement du vide » dit Otis, en évoquant « la profondeur du précipice entre ses deux énormes seins ».
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