Critique – Prête à tout – Joyce Maynard
Adulée par ses parents, Suzanne a de l’ambition. Elle veut être célèbre. Dans les années 1990, rien de tel que la télévision pour atteindre la gloire.
Même son mariage avec le brave Larry ne l’empêchera pas de poursuivre son ascension médiatique qui démarre pourtant timidement. D’autant plus que l’époux est retrouvé mort, assassiné. Les coupables sont Jimmy, le supposé amant de 16 ans de la starlette, son copain Russel, et la pauvre Lydia qui croit avoir trouvé en Suzanne sa seule confidente. Le crime a-t-il été commandité par la veuve qui a manipulé ces adolescents pour se débarrasser d’un mari qui risquait de freiner sa réussite ou est-ce le trio qui a décidé de le tuer pour continuer à vivre leur amour et leur amitié avec la journaliste en herbe ? La plupart des témoignages, sauf celui de Suzanne, confirment la première version. La jeune femme serait bien du genre perverse narcissique.
Dans la veine d’une Joyce Carol Oates et d’une Laura Kasischke, Joyce Maynard s’interroge avec brio et non sans humour, avant même l’apparition de la télé-réalité, sur les leurres du petit écran qui fait office pour certains de miroir aux alouettes ou comment ce média, relayé aujourd’hui par les réseaux sociaux, peut cristalliser les rêves de ceux qui refusent l’anonymat.
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