Critique – Rêves de garçons – Laura Kasischke
Comme toujours dans ses romans, Laura Kasischke puise dans l’ambiguïté de l’adolescence pour écrire un formidable roman équivoque.
Nous sommes aux Etats-Unis à la fin des années 70. Trois pom-pom girls partent en camp de vacances dans la Mustang rouge de l’une des trois filles. Elles ont dix-sept ans. Il y a Kristy, la narratrice, un modèle de vertu. Sa « meilleure » amie Desiree, du genre déluré. Puis, il y a aussi Kristi (sans y), l’angoissée, qui se joint un peu par hasard au « couple ». Le trio décide d’aller se baigner dans un lac. Il rencontre deux garçons auxquels Kristy, dans l’innocence de sa jeunesse, sourit, provoquant l’ire de ses compagnes et déclenchant le basculement de l’histoire. Avec Laura Kasischhe, dont les préoccupations littéraires rejoignent celles de la grande romancière américaine Joyce Carol Oates, le mal n’est jamais là où on le croit.
Avec cette histoire, à l’ambiance malsaine, l’auteur dénonce la face hypocrite d’une société américaine engluée dans une morale perverse.
Ce livre devrait plaire à la fois aux adultes et aux grands ados.
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