Critique – Tonton Clarinette – Nick Stone
Après avoir écopé de huit ans de prison pour avoir buté trois pauvres types qui ont sauvagement assassiné l’enfant qu’il recherchait, le détective privé Max Mingus se retrouve seul. Sa femme est morte dans un accident de voiture. Mais sa retraite ne dure pas longtemps.
Il est contacté par un certain Carver, un riche Haïtien qu’il charge de retrouver Charlie, son fils disparu. Max accepte. Non seulement pour empocher une prime attractive mais surtout pour fuir son passé.
En débarquant à Port-au-Prince, il découvre un pays schyzophrène : l’extrême pauvreté de la grande majorité de la population (à côté, les ghettos noirs des villes américaines font figure de havre de paix et de luxe constate Max) côtoie une caste de privilégiés qui a su profiter du système Duvalier. Max constate aussi que le peuple haïtien reste très imprégné par la religion vaudoue et la magie noire (« dans ce pays, on nourrit mieux les morts que les vivants »).
Truffée de repères historiques qui donne à ce roman noir un attrait documentaire, cette histoire nous propose une intrigue riche et bien menée, des personnages hauts en couleur soit attachants, soit méprisables, et une ambiance dépaysante tant elle nous plonge dans un univers proche de l’enfer. Une vraie réussite.
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