Critique – Une seconde vie – Dermot Bolger
Sean sort miraculeusement vivant d’un terrible accident de voiture. Déclaré cliniquement mort, il parvient à rejoindre le monde des vivants, celui de sa femme et de ses deux enfants. Mais, après cet événement qui agit comme un électrochoc, son existence ne sera plus jamais la même.
Sean a été abandonné à la naissance. Sa mère, Elisabeth, âgée à l’époque de 19 ans, a été obligée de commettre cet acte sous l’influence de sa famille, déshonorée par la grossesse de l’adolescente.
Elle se retrouve alors contre son gré dans un couvent, sorte de prison à la « Magdalene Sisters », le temps d’accoucher et de sevrer l’enfant qui fut alors confié à une famille adoptive dans le plus strict anonymat.
Inlassablement, il part alors à la recherche de sa génitrice, remontant le fil du temps.
« Une seconde vie » nous livre un portait psychologique tout en finesse d’un homme qui, pour réussir sa vie, doit se réconcilier avec son passé. En contrepoint, comme une réponse à la quête de Sean, apparaissent les principaux protagonistes de la famille d’origine : la mère, la tante et l’oncle.
En filigrane, on retrouve aussi l’Irlande, celle des années 50, paralysée par une religion qui juge au lieu de faire preuve de compassion. Une position intransigeante qui a brisé de nombreuses familles au nom de valeurs soi-disant morales.
Un petit bémol : alors que l’auteur versait plutôt dans la sobriété, les cinquante dernières pages sont d’un larmoyant qui m’a un peu gênée. Dommage.
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