A l’initiative de la librairie Millepages et en partenariat avec le Festival America, la mairie de Vincennes accueillait le 28 mars dernier Michael Connelly en tournée française pour présenter son dernier roman : « En attendant le jour », trentième opus de l’auteur du « Poète » comme l’a rappelé Bruno Corty, journaliste au Figaro littéraire et animateur de la rencontre.

Le temps de 432 pages, l’Américain a délaissé Harry Bosch pour mettre en scène une nouvelle héroïne : Renée Ballard dont il confie que le caractère bien trempé a été inspiré par l’une de ses amies. Alors qu’elle a osé poursuivre un supérieur hiérarchique pour harcèlement sexuel, la trentenaire est rétrogradée à la patrouille de nuit.

Celui qui a toujours voulu écrire des rompols et dont le métier de chroniqueur spécialisé dans les faits divers est présenté comme « un passage obligé » vers sa vocation revendique son attachement au détail, à la justesse et au respect du réel. Ce portraitiste de la comédie humaine incite même Bruno Corty à le surnommer le « Balzac du polar ». Rien de moins !

Son goût pour l’écriture est né de ses lectures des maîtres du genre comme Chandler mais aussi d’une scène dont il a été témoin alors qu’il n’avait que 18 ans, celle d’un homme qui jette une arme dans un buisson. De quoi titiller l’imaginaire et inventer une œuvre conséquente qui va se poursuivre avec son nouveau personnage de flic version féminine promis à la récurrence. Quant aux aficionados de Harry Bosch, ils retrouveront prochainement leur protagoniste préféré. Avec une canne… Mais la déchéance physique n’aura pas de prise sur la perspicacité de l’inspecteur.