Critique – Ce qui reste des hommes – Vénus Khoury-Ghata – Actes Sud
A un âge qu’elle préfère désormais ne pas dévoiler, la romancière Diane prépare ses futures obsèques. Elle opte pour un caveau revêtu de marbre rouge, assortie à la couleur de sa robe, susceptible d’accueillir deux corps.
Comment celle qui est désormais célibataire et sans enfants mais qui a toujours détesté la solitude va-t-elle choisir l’heureux élu qui l’accompagnera dans l’éternité ? Parmi les hommes qu’elle a connus, elle en retient quatre qui auraient vraiment compté pour elle.
Alors qu’elle se projette dans l’avenir dont l’ultime issue est la mort, son amie Hélène vit au jour le jour et profite de l’instant présent. « Les mots « tombe », « caveau », « concession » sont bannis de son vocabulaire depuis le meurtre jamais élucidé de son mari il y deux décennies ». Malgré cette légère divergence, les deux complices sont fusionnelles. Au point de confondre leurs amants.
Pendant que Diane part en quête de son futur acolyte, Hélène se rend sur la Côte d’Azur pour vendre la propriété où elle a passé de bons moments avec son époux. Elle y trouve des squatteurs beaucoup plus jeunes avec lesquels elle va batifoler…
Sous des dehors fantaisistes, « Ce qui reste des hommes » fait le constat de la jeunesse perdue, du vieillissement inexorable et de l’inévitable solitude, des thématiques essentielles mais qui, incarnées par Diane et Hélène, ne m’ont pas atteinte. Aussi vite lu, aussi vite oublié.
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