Critique – Le divan de Staline – Jean-Daniel Baltassat
Nous sommes en 1950 en URSS. Agé de 70 ans, Staline n’a plus que trois ans à vivre. Mais son grand âge ne l’empêche pas, bien au contraire, de semer la terreur dans son entourage. Il est d’ailleurs attendu dans un palais pour y passer quelques jours. Tout le monde est sur le pied de guerre pour accueillir comme il se doit le Petit Père des Peuples : le personnel, les militaires chargés de sa sécurité et, surtout, les deux autres personnages de ce roman, la Vodieva, sa vieille maîtresse encore bien conservée avec laquelle il s’épanche sur sa vie intime lové sur un divan identique à celui de Freud qui le fascine même s’il le considère comme un charlatan, et Danilov, un jeune artiste chargé de réaliser une œuvre destinée à magnifier encore davantage la grandeur de l’homme d’acier. Mal lui en prendra car, non seulement il sera cuisiné par les sous-fifres de Staline mais il en apprendra aussi beaucoup sur ses origines…
Suspicion, fichage des citoyens, paranoïa, on ne sort pas indemne de ce huis clos. Heureusement, des pointes d’humour qui tournent en ridicule le fonctionnement de la société soviétique nous permettent de respirer un peu.
Mais quel dommage que la longueur des phrases nous égare parfois.
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