Allia a vraiment une ligne éditoriale intéressante qui se plaît à mélanger les genres. Après les excellentes enquêtes journalistico-policières de David Grann (« Un crime parfait » et « Le caméléon), elle nous offre un OVNI littéraire qui n’est pas un roman.

Ce qui pourra déconcerter certains. Le ParK est une synthèse de ce que l’humanité a pu inventer en matière d’univers fermé. On y trouve aussi bien un zoo, qu’un camp de concentration, qu’une prison, qu’un parc d’attractions… Pour pouvoir visiter le ParK, il faut montrer patte blanche car la piétaille n’est pas acceptée. Les privilégiés qui pourront y entrer auront le plaisir d’assister chaque soir à une parade délirante mêlant drags queens et membres d’Einzatzgruppen.

Dans ce court texte, l’auteur fait du ParK le symbole de nos sociétés qui tendent vers le totalitarisme, qui font de la souffrance des autres une source de plaisir (cf. les dérives de la télé-réalité). Il dénonce aussi l’influence que peut avoir l’architecture sur nos vies. A partir de situations inventées, proches du genre « roman d’anticipation », il nous livre une réflexion philosophique intéressante.