critique – L’enfant qui – Jeanne Benameur – Actes Sud
Une femme a disparu. Cet évanouissement provoque des réactions bien différentes chez les trois personnages évoqués dans ce court roman.
Le fils part dans la forêt accompagné d’un mystérieux chien invisible aux yeux des autres. Muet comme sa mère, il conquiert peu à peu une liberté dont sa génitrice, l’étrangère, la voyageuse, était si fière.
Le père, lui, sonné par l’absence, reste immobile. On sait, comme une fatalité, que cet homme né dans ces montagnes y mourra.
Quant à la grand-mère, gardienne du foyer et des traditions, elle essaie d’avancer.
Raconté à la deuxième personne par la voix d’un narrateur qui se glisse dans les têtes des protagonistes pour les faire parler , « L’enfant qui », est servi par une langue puissante et poétique habile à percer les secrets des sentiments, du rapport au temps, de la vacuité de la vie mais aussi à décrire les gestes et des objets aussi banals qu’un couteau.
Mais le style n’a pas suffi à me toucher.
EXTRAITS
- Tu es né comme ça. Arraché aux cris de ton père et au silence de ta mère. Tu as appris à vivre dans le ventre de ta mère la violence de vivre.
- Les oiseaux ont de la chance. Tous les cris du monde sous leurs ailes ne les empêchent pas de voler. Toi, tu ne voles pas.
- Les mains des femmes de village font des choses qu’on ne remarque pas parce que rien ne semble se créer de ces gestes. C’est le bien-être des maisons, c’est tout et ça ne se voit pas.
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