Critique – Les Corps solides – Joseph Incardona – Finitude
Quand elle perd son camion grâce auquel elle fait les marchés pour vendre des poulets, Anna perd son outil de travail qui lui permettait tout juste de survivre.
Elle perdra aussi sa dignité. Son fils Léo, avec lequel elle a un lien fusionnel, l’inscrit à un jeu aussi stupide qu’absurde que seule la téléréalité peut inventer. Le principe est de ne pas lâcher de la main une voiture d’une valeur de 50 000 € que la gagnante ou le gagnant remportera. C’est un peu « On achève bien les chevaux », non pas en Californie mais sur la côte atlantique, paradis des surfers qui inspire de jolis passages du récit.
Anna, qui aspire à l’indépendance et à la liberté, sera prise au piège d’un scénario, écrit par avance pour servir des intérêts économiques et politiques, dans lequel la souffrance et le sacrifice satisfont le voyeurisme de la foule.
C’est glaçant, bien écrit mais peu touchant. Encore un énième roman sur la misère sociale et sur l’indigence médiatique !
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