Critique – Nous étions nés pour être heureux – Lionel Duroy – Julliard
Même s’il ne se réduit par à la mise en scène de l’histoire de sa famille, Lionel Duroy a acquis sa notoriété grâce à elle.
Sur cette thématique, le cruel « Le chagrin » m’avait bouleversée. Plus récemment, « L’absente » (2016) avait souligné, en tentant de comprendre le comportement de sa mère, son cheminement vers une forme d’apaisement.
Avec « Nous étions nés pour être heureux », la réconciliation est entérinée au cours d’un déjeuner dans la maison de Paul qui réunit ses frères et sœurs (moins un), leurs enfants et sa propre progéniture issue de deux épouses différentes.
Après près de trente ans de brouille, tout est étalé sur la table pour une séance collective de psychanalyse : les rancoeurs, les rancunes, les erreurs, la colère, la haine, les regrets, la volonté de rattraper le temps perdu…
Au-delà du récit de la pacification des relations entre les Dunoyer de Pranassac (on est content pour eux !), Lionel Duroy décrit bien ce qui motive l’écriture. « J’ai organisé ma vie autour de l’écriture de mes livres, je peux dire aujourd’hui que je suis fait de mes livres, qu’ils m’ont construit, qu’ils m’ont sauvé » affirme-t-il.
Ecrire serait une forme de thérapie. Peu importe les conséquences collatérales. Et, une fois que le sujet est épuisé, que tout est sorti, la rédemption et le pardon sont proches. Fin de l’histoire ?
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