Critique – Simon Weber – Jean Mattern

Critique – Simon Weber – Jean Mattern


Avec « Simon Weber », l’écrivain Jean Mattern poursuit son feuilleton familial entamé avec « Les bains de Kiraly » (bof) et magistralement poursuivi avec « De lait et de miel ».

Dans le premier ouvrage, il s’attachait au personnage de Gabriel qui venait de quitter sa femme Laura. Dans le deuxième opus, il nous racontait l’histoire du père de Gabriel, émigré hongrois réfugié en France après l’invasion de son pays par les forces soviétiques.

Dans son dernier roman, c’est au tour du fils de Gabriel d’être au cœur d’un récit à l’écriture fluide. Etudiant en médecine, Simon n’a que 19 ans lorsqu’il apprend qu’il est atteint d’une tumeur au cerveau. Depuis le décès de sa mère, il vit avec son père qui lui apporte un confort à la fois matériel, culturel et intellectuel. Mais l’homme est un grand taiseux et, alors qu’on sait qu’il aime son fils, il ne parvient pas à lui montrer cette affection.

Après une chimiothérapie éprouvante, Simon décide de partir pour Israël y retrouver son ami Amir rencontré quelques temps plus tôt à Paris. N’est-ce pas aussi pour retrouver des racines lui qui ne sait rien de sa famille, son père, Juif d’origine, ayant toujours refusé de lui en parler ?

Joli livre sur l’amour, l’amitié, l’importance des non-dits sur le développement futur d’un enfant, « Simon Weber » témoigne aussi de l’influence d’une maladie grave sur les décisions qu’un être humain peut prendre.

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