Critique – Trois nuits avec Berthe Morisot – Mika Biermann – Anacharsis
Le temps de quelques jours, Berthe Morisot et son mari Eugène Manet fuient la capitale pour un séjour à la campagne. Il fait chaud, c’est l’été.
Berthe a emporté toiles, chevalet, pinceaux et tubes. Malgré l’exubérance de la nature, ce sont les corps qui l’intéressent. Celui de son époux et celui de Nine, la jeune bonne à la chevelure flamboyante.
Et la nuit, ennemie des peintres, elle est captivée par les corps, non comme objets artistiques mais comme outils de plaisir.
Le couple aux modes de vie petits-bourgeois et à la vie sexuelle indigente va alors, incité par la peintre, enfreindre les tabous et se complaire dans la luxure.
C’est cette parenthèse enchantée que nous raconte Mika Biermann dans une belle et précise écriture pénétrée de couleurs et d’odeurs comme si sa plume répondait au pinceau de Berthe.
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