C’est l’hiver, l’hiver le plus froid que la Suède ait connu. Un matin, la commissaire Malin Fors et ses collègues découvrent dans la forêt, pendu à un arbre, un cadavre dans un sale état. Qui a pu infliger d’aussi terribles sévices à Bengt le Ballon, un homme solitaire souffre-douleur de toute une ville ?

Malin, bosseuse acharnée, suit son instinct et enquête auprès d’une famille de marginaux : trois frères manipulés par une mère qui cache de lourds secrets.

A un rythme lent, l’intrigue se déroule jusqu’à la révélation finale.

Roman d’ambiance (présence de la forêt, froid glacial) mais aussi psychologique avec des accents fantastiques (Malin et ses relations avec ses ex dont on ne sait pas grand chose, avec sa fille, une ado de 14 ans plutôt sympa, ses dialogues intérieurs, le pendu qui lui parle – « Nous cherchons des souvenirs, visitons notre vie. Désolant, n’est-ce pas » lui dit-il), « Hiver » est un polar de facture classique plutôt bien fait.

Même si le mobile de l’assassin n’est pas assez explicite et le viol de Maria, la sœur des marginaux, pas élucidé.

« Hiver » est le premier tome d’une tétralogie. Et je lirai bien « Eté », le deuxième opus.