Critique – Le prince des marées – Pat Conroy
Après avoir été secouée par « Le Grand Santini », j’ai décidé de lire toute l’oeuvre de celui qui est souvent présenté comme le plus grand écrivain sudiste américain. Déçue par « Saison noire », partagée sur « Charleston Sud », là, j’avoue qu’avec « Le prince des marées », j’ai frôlé la schizophrénie.
Pour résumer, Pat Conroy campe trois personnages principaux : Luke, le grand frère et les jumeaux Savannah et Tom, le narrateur. La fratrie vit sur une île non loin de Charleston au cœur de la Caroline du Sud. Entre un père qui les frappe et une mère qui frise la folie, l’enfance des trois rejetons est loin d’être paradisiaque.
D’autant plus que, pour noircir encore un peu plus le tableau, un terrible drame va frapper la famille Wingo. Cette tragédie, la mère s’ingéniera toute sa vie à la cacher provoquant, au-delà de la souffrance déclenchée par cette journée de malédiction, le mal-être et les dépressions successives de ses enfants, en particulier de Savannah.
On le voit, le tableau est bien noir. Mais c’est sans compter sur l’humour qui ponctue les dialogues.
Comme d’habitude, j’ai beaucoup aimé l’écriture, l’imagination et la puissance narrative de l’auteur mais il a y trop de longueurs, des histoires parallèles qui n’ont pas grand intérêt (on sait que l’auteur affectionne les sports d’équipe mais il y des limites) et un côté psychologisant au rabais qui ne m’a pas convaincue. Et, pourtant, je n’ai pu m’empêcher de tourner les pages même si j’ai, maintes fois, pratiqué la lecture en diagonale.
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