Critique – Gatsby le Magnifique – Francis Scott Fitzerald
La récente lecture des « Règles du jeu » d’Amor Fowles, soi-disant roman fitzeraldien m’a donné envie de me replonger dans « Gatsby le Magnifique ».
Nick Carraway, le narrateur, vient de s’installer à Long Island dans une modeste demeure. En face de sa villégiature se trouve la somptueuse propriété de Daisy Buchanan, une cousine éloignée superficielle qui s’ennuie ferme avec son mari Tom dont la seule qualité est de disposer d’une fortune considérable. Le voisin de Nick n’est autre qu’un certain Gatsby, un homme mystérieux sur lequel courent les plus folles rumeurs.
D’où vient cette immense fortune qui lui permet d’organiser des fêtes somptueuses où se précipitent tous ceux qui sont dans l’air du temps new-yorkais ? Indifférent à cette débauche, Gatsby regarde fixement la lumière verte qui illumine la villa des Buchanan. Avant de partir à la guerre (la Première) où il fit preuve d’un remarquable courage, Gatsby tomba follement amoureux de Daisy mais celle-ci n’attendit pas son retour. Tout ce luxe qu’il étale est destiné à reconquérir le cœur de celle qu’il adore.
Largement autobiographique puisqu’il puise dans l’expérience personnelle vécue par le couple Francis-Zelda, « Gatsby le Magnifique » est bien sûr une chronique des années folles (le roman a été publié en 1925), celles de l’insouciance qui veut oublier la guerre avant que n’arrive la Grande Dépression mais c’est aussi un sublime roman sur l’amour perdu, sur la perte des illusions. Et le style est magnifique, concis. « Gatsby » m’a vraiment prise aux tripes.
Extrait : « Et nous luttons ainsi, barques à contre-courant, refoulés sans fin vers notre passé ».
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