Critique – Glacé – Bernard Minier
Les amateurs de « page turner » qui ne voient que par le polar à l’anglo-saxonne devraient faire un tour du côté de Bernard Minier.
Dans ce premier roman, le lecteur est immergé d’emblée dans un milieu qui fait froid dans le dos. Nous sommes à quelques jours de Noël. Dans une vallée encaissée des Pyrénées est découvert suspendu à plus de 2 000 mètres d’altitude le cadavre d’un cheval dépecé et décapité. Et le pauvre animal ne sera pas la première victime d’une boucherie qui ne fait que commencer.
Le commandant Martin Servaz de Toulouse est appelé pour élucider la série d’assassinats aux côtés du capitaine Irène Ziegler de la gendarmerie locale.
Non loin de la scène du drame, un centre psychiatrique « accueille » des sociopathes, psychopathes et autres serial killers irrécupérables et réfractaires aux traitements classiques. C’est le jour du drame que Diane Berg, une jeune psychologue venue de Suisse, arrive dans l’établissement pour y passer une année destinée à enrichir son expérience et sa connaissance de la folie humaine. Et elle ne sera pas déçue.
Habilement construite, pleine de rebondissements, démêlant les fils d’un passé qui rejaillit sur le présent, l’intrigue nous plonge au cœur des turpitudes humaines.
Et les personnages valent le détour. Qu’il s’agisse de Servaz, flic intuitif un brin dépressif, de Ziegler, la gendarme aux secrets bien cachés ou encore d’Hirtman, le très intelligent psychopathe…
Pour info, Bernard Minier vient de publier « Le cercle » dans lequel on pourra retrouver avec plaisir le Commandant Servaz.
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