Critique – Le cercle – Bernard Minier
Après « Glacé », premier opus des enquêtes policières de Bernard Minier, le Commandant Servaz est de retour. Et c’est de nouveau dans le Sud-Ouest, précisément à Marsac, petit Oxford français, que vont se dérouler les événements.
C’est à la suite de l’assassinat d’une prof de khâgne que Servaz va débarquer dans cette bourgade peuplée de privilégiés. C’est un endroit qu’il connaît bien. Vingt ans plus tôt, il y a étudié et sa fille Margot est en hypokhâgne dans le meilleur lycée de la ville. C’est par ailleurs Marianne, son ancien amour de jeunesse, qui l’a sollicité pour venir « sauver » son fils accusé d’avoir tué l’enseignante dont il était l’amant.
L’intrigue, classique en apparence, va s’épaissir grâce au retour du serial killer Julian échappé d’un établissement psychiatrique dans le précédent épisode.
En plus d’une construction habile et d’un style impeccable souvent rare dans ce genre littéraire, « Le cercle » vaut aussi pour l’atmosphère que l’auteur restitue avec pertinence (le froid dans « Glacé », la chaleur humide dans « Le cercle ») et les personnages de flics récurrents. Servaz, bien sûr, ce dépressif au lourd passé amateur de littérature et de musique classique, mais aussi ses adjoints qui détonnent dans un milieu où seule la Coupe du Monde de football 2010 semble passionner les foules.
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