Critique – La ferme – Tom Rob Smith
Après la trilogie « Enfant 44 » consacrée à l’Union Soviétique, Tom Rob Smith nous emmène en Suède, pays d’origine de sa mère.
Alors qu’il vit à Londres, Daniel reçoit un appel de son père. Quelque temps avant, Tilde et Chris, ses parents, ont quitté l’Angleterre pour s’installer en Suède dans une vieille ferme qu’ils entendent bien retaper. Le coup de téléphone de Chris n’a rien de rassurant. Il lui apprend que sa mère a été internée dans un asile psychiatrique. Après avoir raccroché, c’est Tilde qui l’appelle. Échappée de l’établissement, elle l’informe qu’elle prend le premier avion pour Londres pour lui confier ce qui a conduit à cet internement. Ses voisins et son mari la croient folle. Ils complotent contre elle pour prouver sa démence aux yeux du monde.
Arrivée dans l’appartement de son fils, elle raconte avec force détails et de manière chronologique ce qui lui est arrivé depuis qu’elle a retrouvé son pays natal. Est-elle paranoïaque ? Est-elle vraiment victime d’une machination ? On ne le saura qu’à la toute fin de ce roman qui, hormis de s’interroger sur la folie, nous parle des secrets de famille et des non-dits. Car, de même que ses parents ont caché leur ruine financière, Daniel ne leur a jamais parlé de son homosexualité.
Ce récit, comme le rappelle l’auteur dans une note ultime, s’inspire de son histoire personnelle.
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