Critique – Or noir – Dominique Manotti
Nous sommes en 1973 à Marseille. La French Connection vient d’être démantelée et les mafieux se disputent l’héritage d’Antoine Guérini. A quelques mois du premier choc pétrolier, un businness bien plus lucratif que l’héroïne se développe : celui de l’or noir.
Maxime Pieri, un respectable homme d’affaires en apparence, est assassiné devant le Palais de la Méditerranée à Nice. A ses côtés, Emily, une jeune femme mariée à un trader. Cette union de façade est surtout un moyen pour son mari d’épouser la petite-fille d’un richissime propriétaire de mines en Afrique du Sud.
Parallèlement, le jeune commissaire Théo Daquin est envoyé de Paris vers la cité phocéenne pour y prendre son premier poste. Et il aura bien du mal, malgré sa perspicacité, à démêler les différents écheveaux qui secouent le milieu marseillais.
Dans une écriture classique, Dominique Manotti livre un polar extrêmement bien documenté sur un monde qui bascule vers le capitalisme le plus sauvage. La mafia a vécu, laissant la place à des individus qui font du fric en toute impunité, le romantisme en moins…
EXTRAITS
- « Le sexe, le risque, le fric, le monde leur appartient. La nuit ne fait que commencer. » (p. 210).
- « Le trafic de drogue est la machine à fabriquer du fric noir qui est le nerf de la guerre sale, la guerre d’aujourd’hui. » (p. 291).
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