Critique – Que ta volonté soit faite – Maxime Chattam

 Critique – Que ta volonté soit faite – Maxime Chattam


Il y a plus de quinze ans que je n’avais pas lu un roman de Maxime Chattam. Le dernier, qui s’avérait être aussi le premier, s’intitulait « L’âme du mal ». L’écriture lourdingue ne m’avait pas incitée à suivre cet auteur. J’avais lu que « Que ta volonté soit faite » était différent des précédents. Me voici donc partie pour 360 pages hantées par un psychopathe dénommé Jon Petersen.

Pour se donner une idée de la cruauté et de l’absence d’humanité de ce personnage, il suffit de se plonger dans le premier chapitre où le père de famille explose la tête du chiot que son fils Riley vient d’adopter. Le reste est du même acabit. Au-delà du portrait d’un violeur et d’un assassin « né dans la sang » que le brave shérif Jarvis mettra des années à démasquer, cette histoire vaut aussi pour la peinture de l’Amérique profonde dont les habitants voient leur vie dictée par les impératifs religieux et pour l’hommage rendu au roman noir.

Deux bémols : une grossière erreur s’est glissée page 61. Les luthériens et les méthodistes ne sont pas catholiques mais chrétiens et les scènes d’amour, heureusement peu nombreuses, frisent le ridicule. Exemple : « la main de Thomas fut lentement aspirée par la gravité sexuelle… » (p. 63). Ces remarques faites, j’ai plutôt bien aimé ce livre sur le mal absolu même si la fin est plutôt décevante.

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