Critique – Rémi des Rauches – Maurice Genevoix – Flammarion
Né dans la Nièvre, c’est tout jeune que Maurice Genevoix s’installa avec sa famille à Châteauneuf-sur-Loire, ville d’origine de sa mère.
Après la boucherie de la première guerre mondiale qu’il vécut, l’auteur se pose au bord du fleuve adoré pour raconter l’histoire de Rémi des Rauches, un jeune homme, tonnelier de profession et pêcheur à l’occasion.
Il se lie d’amitié avec Jude, un vieil idéaliste fouriériste, qui le considère comme son fils et qui transmet la valeur des choses.
Le récit se déroule en 1856, année d’une crue exceptionnelle qui dévoile le visage indomptable et sauvage de la Loire, personnage à part entière du roman.
Amie de l’homme pour la nourriture et la beauté des paysages qu’elle offre, elle devient son ennemie par son imprévisibilité. Cette adversaire, Rémi parvient à composer avec elle en sauvant des paysans cernés par les eaux. Parmi eux, la belle Bertille qu’il prendra pour épouse.
Mais la jeune femme n’est pas une rêveuse comme son mari. Elle est cupide et a les pieds sur terre. Pensant faire fortune, elle entraîne Rémi à Orléans, la grande ville noire et humide. Le jeune homme a la nostalgie de Portvieux et du père Jude…
Composé comme une succession de tableaux naturalistes, « Rémi des Rauches » a une puissance visuelle et poétique et le charme un brin désuet d’une écriture qui a près d’un siècle. C’est aussi un roman d’initiation qui décrit l’hésitation du « héros » entre l’amour qui ne serait finalement qu’illusion et l’amitié.
Vous devez être connecté(e) pour rédiger un commentaire.
+ There are no comments
Add yours