Critique – Voici venir les rêveurs – Imbolo Mbue – Belfond
Jende, Neni et leur fils Liomi ont quitté le Cameroun pour rejoindre l’Eldorado américain.
Pour le père de famille, décrocher la fameuse Green Card serait un premier pas vers l’intégration et une meilleure vie. Grâce à l’appui d’un cousin qui a réussi au pays de l’Oncle Sam et alors qu’il n’a pas de papiers, il décroche un poste de chauffeur d’un ponte de Wall Street. Quant à son épouse, elle poursuit ses études en espérant devenir pharmacienne.
Mais nous sommes en 2007 et la crise des subprimes va bientôt éclater. Les difficultés économiques et les obstacles pour régulariser leur situation auront raison du rêve américain.
Manichéen avec ses gentils Africains et sa milliardaire hystérique et dépressive, « Voici venir les rêveurs » sonne faux.
Le roman prend un peu plus d’épaisseur lorsque les aspirations de Jende et de Neni divergent : peut-on rester dans un pays qui ne veut pas de vous ou faut-il s’accrocher quitte à renier ses valeurs ?
Sur le thème de l’immigration et de l’exil, mieux vaut lire « Americanah » de Chimamanda Ngozi Adichie qui, malgré quelques longueurs, offre une vision tout en nuances de ces sujets.
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