Critique – Les pièges de l’exil – Philip Kerr – Seuil
Nous sommes en 1956 sur la Côte d’Azur. Bernie Gunther est de retour. Bientôt la soixantaine, il a une identité d’emprunt pour être mis à l’abri de la chasse aux nazis.
Concierge dans un grand hôtel, il est plus dépressif que jamais. Sa femme, en mal du pays, l’a quitté et il tente même de se suicider. C’est dire si son moral est au plus bas. Pour se distraire, il joue au bridge. Ce passe-temps lui permet de rencontrer Somerset Maugham. Le grand écrivain qui fut espion à ses heures est victime d’un maître chanteur qui détient des photos compromettantes de l’homosexuel en compagnie d’Anthony Blunt et de Guy Burgess, deux des cinq de Cambridge enrôlés par le NKVD, ancêtre du KGB.
Les réflexes de détective de Bernie refont surface. D’autant plus que le racketteur n’est autre que Harold Henig, un sinistre personnage dont l’ancien policier berlinois va vouloir se venger.
De 1938 au mitan des années 50 en passant par les années 1944-45 qui voient l’effondrement du régime nazi, Bernie nous entraîne dans les profondeurs des systèmes de renseignement mis en place après la seconde guerre mondiale illustrant l’un des aspects les plus secrets de la guerre froide.
La première moitié est plutôt bien tournée, dans la lignée des précédents opus. Malheureusement on s’ennuie ferme dans la seconde.
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