Critique – Nulle part sur la terre – Michael Farris Smith – Sonatine
Maben et sa fille Annalee, 5 ans, marchent sur des routes poussiéreuses et sous un soleil écrasant.
Leurs seuls bien sont contenus dans un sac poubelle que la mère porte sur son épaule. Elles semblent errer sans fin mais elles ont un but : rejoindre enfin un foyer dans la ville natale de Maben. Mais elles vont croiser un flic pervers que Maben va tuer. De nouveau, elles vont devoir fuir et se cacher.
Après onze ans de prison pour avoir tué un jeune homme alors qu’il conduisait sa voiture sous l’emprise de l’alcool, Russell retrouve sa liberté. Et c’est dans la même bourgade du Mississippi que Maben, celle de son enfance, qu’il s’installe pour y retrouver son père, un type bien qui ne juge pas son fils. Son épouse est morte quelques années plus tôt et il vit désormais avec Consuela.
A son arrivée, Russell est « accueilli » par Larry et Walt, les grands frères de Jason qui a trouvé la mort dans l’accident provoqué par Russell. Bien qu’il ait purgé sa peine, certains pensent en effet que sa dette ne s’effacera jamais et que c’est aux hommes et non aux magistrats de rendre justice. Une idée très répandue au pays où les armes à feu circulent en toute impunité…
Roman d’ambiance salué par le grand James Lee Burke qui écrit si bien sur la Louisiane, « Nulle part sur la terre », malgré sa noirceur diffuse une petite lueur d’espoir.
Car, alors que Maben s’accroche à la vie grâce à sa fille, Russell va trouver la rédemption dans la protection des deux égarées.
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