Critique – Vernon Subutex – Tome 3 – Virginie Despentes – Grasset

Critique – Vernon Subutex – Tome 3 – Virginie Despentes – Grasset


C’est avec avidité que j’ai ouvert le dernier opus des aventures de Vernon Subutex et de ses « amis ».

L’ancien disquaire devenu SDF s’est éloigné de la ville pour s’installer dans un camp communautaire où le fou de rock crée une « drogue son » qui permet de planer sans prendre de substances illicites…

Plus sombre et plus engagé que les deux précédents mais toujours aussi drôle, le tome 3, qu’il est difficile de résumer tant les personnages sont nombreux (l’auteur a eu la bonne idée de joindre un index), est très ancré dans notre période contemporaine où les rêves n’aboutissent pas, où les attentats terroristes développent une haine qui se déverse via les réseaux sociaux, où l’individualisme triomphe des idéaux collectifs.

Virginie Despentes collectionne, dans une construction parfaite et en se refusant au « politiquement correct », des tranches de vie qui incarnent toutes les facettes de notre société.

Elle porte un regard intelligent à la fois lucide et plein de tendresse pour ses protagonistes, en particulier pour le premier d’entre eux, celui qui donne son nom à la série, symbole de pureté, s’il en est, dans un monde imparfait.

+ There are no comments

Add yours