Critique – Dans l’ombre du brasier – Hervé Le Corre – Rivages/Noir
18 mai 1871, trois jours avant le début de la « Semaine sanglante » qui mit un terme à la Commune de Paris.
Le sergent Nicolas Bellec du 105ème bataillon fédéré et ses deux acolytes, le Rouge et le jeune Adrien, lancent leurs dernières forces contre les Versaillais. Comme un ultime baroud d’honneur.
En parallèle, Antoine Roques, fraîchement nommé « délégué à la sûreté », doit prouver « que la Commune se soucie du bon ordre » pour tous « contrairement aux roussins d’avant qui veillaient à la tranquillité des bourgeois en s’acharnant sur le pauvre monde ».
Quel est le point commun entre les deux hommes ? Caroline, la dulcinée de Nicolas, enlevée pour assouvir les fantasmes de pervers. Rien de tel en effet que le chaos ambiant pour mener un lucratif trafic de femmes qu’Antoine se fait un devoir de retrouver.
Autour des deux « héros », gravitent des personnages réels, qui donnent une patine de vérité historique au récit, et de fiction : des courageux, des lâches… des hommes tout simplement. Parmi eux, Pujols, incarnation du mal, et Clovis, un exemple de rédemption.
Dans la veine du roman-feuilleton du 19ème siècle, Hervé Le Corre fait revivre avec minutie et passion les derniers jours de la Commune par les hommes qui l’ont faite et qui ont combattu pour une société plus juste et contre un gouvernement qui a capitulé face aux Prussiens.
Mais que de longueurs ! Et, à part une exception, j’ai trouvé les personnages assez convenus et manquant d’épaisseur.
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