Critique – Feu – Maria Pourchet – Fayard

Critique – Feu – Maria Pourchet – Fayard


Laure, la petite quarantaine, est prof à l’université. Mariée à un médecin (Flaubert et son Charles ne sont pas loin), elle a deux enfants. A l’occasion de la préparation d’un colloque, elle rencontre Clément, un cadre dans la finance de dix ans son aîné.

Ces deux-là que tout oppose vont entretenir une relation charnelle qui va devenir obsessionnelle pour Laure, tombée sous le charme d’un homme qui n’a rien pour plaire et qui ne fait rien pour séduire.

Célibataire endurci, Clément vit en effet seul avec son chien qu’il appelle Papa, un prénom qui en dit beaucoup sur le fardeau qu’il trimballe depuis sa naissance. Et c’est ce qui rend touchant ce grand enfant inapte à s’engager et à éprouver des sentiments, sauf pour son compagnon à quatre pattes, parce que sa mère ne l’a jamais aimé.

Sur le thème très convenu de l’adultère, Maria Pourchet a composé un roman tragi-comique qui dézingue allègrement la famille, le couple, l’amour qui n’est que désillusion et souligne le fossé générationnel qui ne cesse de se creuser entre les parents et les enfants.

C’est l’écriture inventive, fulgurante, énergique, rythmée de Maria Pourchet qui fait l’originalité de « Feu ».

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