Critique – Je me souviens de Falloujah – Feurat Alani – JC Lattès
Encore un roman sur un père exilé en France qui tait à son fils son passé empêchant celui-ci, faute de connaître ses racines, de se construire, c’est ce que m’a inspirée la lecture de « Je me souviens de Falloujah ».
La différence est que le pays quitté par le patriarche est l’Irak, un endroit peu abordé dans la littérature et connu surtout pour être un terrain de guerres alors qu’il fut l’un des berceaux de la civilisation et sa capitale, Bagdad, une ville au rayonnement culturel immense.
Rami, le père, se meurt d’un cancer dans un hôpital parisien. Partiellement amnésique, ses souvenirs concernent la période qu’il vécut avant son arrivée en France en 1972, près de trente années sur lesquelles Euphrate, le narrateur, ne sait rien.
Sa perte de mémoire va offrir la possibilité de rattraper le temps perdu et de réunir le père et le fils dont les destins vont se répondre.
« Je me souviens de Falloujah » commence le père avant de raconter son histoire sur laquelle je ne m’étendrai pas pour ne pas la déflorer et enlever au lecteur le plaisir de la découverte.
Au-delà du récit plutôt convenu de la relation entre un père et son fils, ce premier roman vaut surtout pour le portrait d’un pays passé du raffinement à la sauvagerie.
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