Critique – Photo de groupe au bord du fleuve – Emmanuel Dongala
Afin de trouver l’argent qui lui manque pour poursuivre ses études, Méré casse des cailloux toute la journée en compagnie de femmes, elles aussi obligées d’effectuer cette tâche épuisante. La construction d’un aéroport non loin de là fait monter les prix mais les acheteurs refusent de faire bénéficier ces ouvrières de la hausse.
Décidées à prendre leur destin en mains, ces ouvrières en état d’esclavage vont se battre jusqu’au bout, au début pour des raisons purement pécuniaires puis, pour retrouver une dignité perdue.
Encouragée par ses compagnes, Méré devient le porte-parole du groupe.
Ecrit par l’auteur du bouleversant « Johnny chien méchant » , « Photo de groupe au bord du fleuve » nous décrit une Afrique (on pense bien évidemment au Congo) minée par la corruption, la misogynie, le poids écrasant de la famille et des traditions, la pauvreté, l’insolence des riches et des puissants.
Par petites touches, ce roman, non dénué d’humour, nous raconte l’histoire de ces femmes courageuses et solidaires.
Une belle leçon d’humanité sans pathos.
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