Critique – Les Arts africains -Yaelle Biro et Constantin Petridis – Citadelles et Mazenod

Critique – Les Arts africains -Yaelle Biro et Constantin Petridis – Citadelles et Mazenod


Cinq cent quatre-vingt-quatre pages, presque autant d’illustrations et un poids dépassant les quatre kilos !

Trente-sept ans après « L’Art africain » qui avait fait le point sur les vingt dernières années de recherche en ethnologie et près de vingt ans après l’ouverture du musée du Quai Branly, cette somme, aux regards renouvelés, se décline désormais au pluriel.

Pourquoi le pluriel ?

« Couvrir la création d’une grande partie du continent africain, des formes les plus anciennes aux expressions les plus récentes, dans un même volume, est une impossibilité qui impose des choix difficiles. Annoncer dès ce titre l’étendue du sujet, la diversité des formes, des matières, des aires géographiques comme temporelles est une nécessité. » justifie Yaelle Biro.

Pour analyser l’immensité de la question, près d’une trentaine d’auteurs, historiens de l’art ou pas, archéologues et anthropologues, ont été sollicités pour nous offrir une polyphonie d’analyse qui extrait les œuvres des musées occidentaux, pendants patrimoniaux des réserves animalières créés par les impérialismes européens afin de reconnaître la spécificité du continent africain des origines à nos jours qui témoignent d’une belle inventivité.

Agrémenté d’une magnifique et riche iconographie, le propos, loin du colonialisme condescendant, redonne à l’Afrique la place qu’elle mérite. Cet ouvrage est indispensable à tout passionné d’art, qu’il provienne du berceau de l’humanité ou d’ailleurs.

Je remercie Babelio et Citadelles et Mazenod de me permettre de compléter mes collections de cette grande maison d’édition dont la production, depuis près de quatre-vingts ans, est remarquable.

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